Contexte

Les maladies inflammatoires chroniques sont en constante augmentation. En effet, en France elles ont augmenté de 41.6% entre 2005 et 2015, touchant entre 12 et 20 millions de personnes. Après lecture de ces chiffres, soigner mais surtout prévenir la survenue de ces maladies est devenu un enjeu sociétal fort. D’autant plus qu’elles comptent pour 65% des dépenses de santé.

Caractérisons maintenant ces maladies. Elles affectent souvent plusieurs organes et perdurent dans le temps. Dans ces maladies on observe une altération des parois externes (ou barrières) des organes, la présence d’inflammation et d’une perméabilité augmentée. Dans le micro-environnement proche des barrières il existe tout un écosystème de microorganismes, nommé microbiote. La compréhension dans les maladies chroniques des interactions entre les barrières d’organe, les cellules de l’hôtes (nerveuses, immunitaire ou autre) et le microbiote sont au cœur de ce projet de recherche.

 

Enjeux

 

Les maladies chroniques sont complexes et sont loin d’avoir révélé tous leurs secrets :

 

  • Quels sont les mécanismes biologiques impliqués dans le développement de la maladie ?
  • Existe-t-il des biomarqueurs qui prédiraient l’évolution de la maladie ou la réponse à un traitement ?
  • Est-ce que le microbiote ou les molécules qu’ils produisent sont responsables des dysfonctions de barrière ?
  • Peut-on envisager de nouvelles applications thérapeutiques basées sur l’utilisation du microbiote et de sa modulation nutritionnelle et/ou pharmacologique ?

 

Afin de répondre à ces questions, plus d’une vingtaine de chercheurs des Pays de la Loire répartis dans 9 laboratoires ont décidé de mutualiser leurs expertises. Dans le cadre de ce projet, les partenaires s’intéressent aux pathologies suivantes :

 

  • Allergies / Asthme
  • Maladies Hépatiques : NASH (Non-alcoholic Steato Hepatitis)
  • Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (Maladie de Crohn et Rectocolite Hémorragique)
  • Maladies de l’axe intestin-cerveau (neurodéveloppementales / neurodégénératives et psychiatriques)

 

Différentes échelles étudiées dans Mibiogate : des barrières d'organes aux microbiotes et leurs vésicules extracellulaires (ex: intestin)